Château TOUR PETIT PUCH |
Par définition, l'Agriculture Biologique
(AB)est un mode de production respectueux de l'environnement,
qui interdit l' utilisation de produits chimiques de synthèse
et d'OGM (organismes génétiquement modifiés). Elle privilégie
des méthodes visant à préserver les ressources et équilibres
naturels, et à protéger la biodiversité.
Selon le règlement CEE concernant le mode de production Biologique,
l'AB implique l'emploi moins intensif des terres, et peut
donc jouer un rôle dans le cadre de la réorientation de la politique
agricole commune pour ce qui concerne la réalisation d'un meilleur
équilibre entre offre et demande de produits agricoles, la protection
de l'environnement et le maintien de l'espace rural. En un mot la base de
l'Agriculture durable.
Toutes nos vignes sont donc travaillées
et la maîtrise de l'enherbement se fait mécaniquement, sans utilisation
de désherbant.
Les traitements contre les diverses maladies de la vigne (mildiou,Oïdium,excoriose,botrytis...)
se font avec des produits naturels (soufre,cuivre,extraits de prêle..).
Les apports d'engrais organiques sont limités et sont uniquement issus
de l'AB.
Contrairement aux idées reçues,
le mode de production biologique est résolument moderne et pionnier.
Les nouvelles techniques mises au point par les acteurs de la filière
bio sont de plus en plus reprises en agriculture conventionnelle. L'agriculture
biologique est donc un moteur d'innovation
pour l'ensemble de l'agriculture.
Le mode de production Biologique est soumis à
des contrôles réguliers. Plusieurs organismes sont habilités
à effectuer ces contrôles. Nous avons choisis ECOCERT
comme organisme certificateur. Liste
de tous les organismes certificateurs,
Synthèse du rapport parlementaire de Monsieur
Martial SADDIER, député de Haute Savoie, sur l'agriculture biologique ...un net retard par rapports aux pays européens ...un manque d'harmonisation des soutiens publics
au niveau de l'Europe ... des efforts encore insuffisants dans le secteur
de la formation et de la recherche ...un secteur confronté à des difficultés
techniques et économiques et d'organisation notables. ...des divergences dans l'application de la réglementation
communautaire ...un déficit de communication, des logos
concurrents Elles touchent l'ensemble des secteurs du plan
pluriannuel de développement de l'agriculture biologique (PPDAB) initié
par Philippe Vasseur, alors ministre de l'agriculture en 1997. Renforcer la formation et développer la
recherche appliquée Le PPDAB appelait en matière de recherche
à des évolutions importantes qui n'ont pas été
mises en œuvre de la manière la plus efficiente. L'optimisation
des nombreux moyens existants et une plus grande coordination des actions
sont préconisées. Une meilleur connaissance des marchés et
de la formation des prix, et un renforcement de l'aval de la filière Indispensable à la structuration de la
filière biologique, le développement d'un secteur aval fort
apparaît capital pour l'avenir de l'agriculture biologique. Il mérite
d'être soutenu. Ayant conscience de l'importance du niveau du
prix et du différentiel existant en faveur des produits conventionnels,
l'agriculture biologique doit agir afin de tenter de maîtriser et de
rationaliser ses surcoûts de production. La recherche de solution à
des impasses techniques ainsi que la réalisation d'économies
d'échelle seraient des facteurs tendant à faire baisser le prix
de vente des produits biologiques sans nuire aux revenus des agriculteurs
ayant fait le choix de l'internalisation des coûts environnementaux.
Travailler à l'harmonisation européenne Développer la promotion et la communication Repositionner l'agriculture biologique au sein
de la production agricole et agroalimentaire française Le développement passera par la multiplication
des passerelles entre les différentes conceptions de l'agriculture
française et notamment entre l'agriculture biologique et l'agriculture
raisonnée. L'agriculture française est un ensemble, certes constitué
d'approches diverses et plurielles, mais qui doit évoluer avec le monde
dans lequel elle vit. Développer les échanges, les complémentarités,
encourager les synergies entre les différentes approches et les moyens,
permettront de parvenir à la mise en place de ces nouvelles bases.
A ce titre, et pour ces raisons, une intégration progressive, mais
néanmoins rapide de l'agriculture biologique française dans
l'ensemble des structures existantes permettrait de combler les fossés
passés et présents entre les différentes conceptions.
La création au sein de des structures notamment interprofessionnelles
d'une section agrobiologique disposant d'un programme de recherche et d'une
part de budget réservataire obligatoire, paraît constituer une
solution réaliste. Elle serait sans doute préférable
à la mise en place d'une interprofession spécifique, susceptible
qui risquerait de maintenir la marginalisation de l'agriculture biologique
française au sein du paysage agricole européen. Une préoccupation récurrente , les
OGM En conclusion cet état des lieux et cette
analyse des problématiques actuelles de l'agriculture biologique justifient
la demande de relance d'un plan quinquennal français démarche
qui pourra s'intégrer au plan d'action préparé à
l'échelle communautaire.
le 17 juillet 2003
Le rapport sur l'agriculture biologique constitue l'aboutissement de plusieurs
mois d'entretiens avec des représentants de l'ensemble des secteurs
concernés par l'agriculture biologique. Après avoir dressé
un état des lieux de la situation en France et en Europe, Martial Saddier
formule un certain nombre de préconisations susceptibles de relancer
la dynamique de ce secteur.
LES CONSTATS
Avec 1,4% de sa surface agricole utilisée (SAU) en biologique, la France
est le 25ème pays au monde pour cette surface relative et le 13ème
au sein de l'Union européenne. La croissance de l'agriculture biologique
dans la SAU française globale est constante depuis 2000. L'optimisation
des nombreux moyens existants est nécessaire. Malgré des conditions
climatiques contraignantes, on constate que l'agriculture biologique est bien
présente dans les départements d'Outre-Mer où les responsables
ont remarqué l'attrait de cette forme de culture pour l'environnement,
l'exportation et le tourisme.
Le niveau et la nature des aides entre États membres de l'Union Européenne
sont très hétérogènes. La France a limité
son mode d'attribution des aides à la seule conversion à l'agriculture
biologique à travers les Contrats d'Agriculture Durable.
Exigeant une conduite économique et technique très rigoureuse
de l'exploitation, l'agriculture biologique justifie une mobilisation en termes
d'enseignement et de formation. Comparativement à ses voisins européens,
le niveau de la recherche dans ce domaine se situe à un niveau relativement
bas au regard de son potentiel agricole. Initiée par l'ITAB, l'Inra
s'est impliqué plus fortement à partir de 1999.
Les difficultés techniques rencontrées par les agriculteurs
biologiques sont autant de frein à son développement.
Dans la phase de transformation, des difficultés dues au manque de
données économiques disponibles et à la rigidité
de la réglementation s'ajoutent aux contraintes techniques évidentes
de l'intégration à des processus industriels. Les modalités
de commercialisation sont diversifiées : vente directe, en magasins
spécialisés ou circuit long, chaque type de vente a son consommateur.
C'est majoritairement en grandes surfaces que les français achètent
leurs produits biologiques.
A la réglementation européenne existante (règlement 2092/91
du 24 juin 1991 pour les productions végétales et REPAB, pour
les productions animales) s'ajoute en France une surenchère réglementaire
matérialisée par l'existence de guides de lecture et d'une déclinaison
française et élitiste du cahier des charges européen,
le CC REPAB F. Cette « surréglementation », en induisant
des conditions et des coûts de production différenciés
pour les producteurs français par rapport à leurs homologues
européens, conduit inévitablement à des situations pénalisantes,
à des blocages. Cette situation entraîne ainsi des distorsions
de concurrence et des pertes de parts de marché au profit des autres
pays de l'Union européenne. Cet écart entre les agricultures
biologiques européennes empêche également de poser des
règles précises face aux importations des pays tiers, amplifiant
ainsi les distorsions de concurrence.
Si le consommateur français identifie aujourd'hui l'agriculture biologique
à travers le logo national, le logo AB, la coexistence et le développement
à terme du logo européeen récemment adopté par
la Commission européenne risque d'être un facteur de confusion
pour ces derniers et de dispersion en matière de communication, par
ailleurs jugée insuffisante.
LES PRECONISATIONS FORMULEES
Restant optionnelle dans la majorité des centres d'enseignement malgré
la rigueur qu'elle exige et son développement souhaité, l'agriculture
biologique mérite l'introduction de modules d'enseignement systématiques.
La rencontre entre agriculture biologique et grande distribution pourrait
être l'occasion d'instaurer de nouvelles relations. Cela nécessite
de disposer d'outils de connaissances des marchés tel qu'un observatoire
des prix. De plus, l'agriculture biologique offre la possibilité aux
agriculteurs de développer une nouvelle forme de vente, les invitant
à se réapproprier une partie de l'acte de vente et de la valeur
ajoutée de leur production.
Il faut cesser de « sur réglementer » en France et intensifier
les négociations à Bruxelles. Cette orientation s'impose aujourd'hui
comme condition de la survie de l'agriculture biologique française.
A l'impérative harmonisation des règles, doit correspondre une
harmonisation des contrôles et des contraintes ainsi qu'une harmonisation
des aides. L'agriculture biologique française ne pourra donc pas se
tenir en marge de l'évolution européenne.
Le logo unique commun à l'Union européenne et utilisé
par l'ensemble des Etats membres, pourrait être à terme la garantie
de cette harmonisation et de la fin des distorsions de concurrence. Mais cette
notoriété passe également par un véritable plan
de communication. Une vaste campagne de promotion de l'agriculture biologique
à l'instar de celles menées par nos voisins européens,
permettra d'envisager un re-développement de l'agriculture biologique
française.
Il est important que les structures qui soutiennent l'agriculture biologique
et œuvrent à son développement reviennent à leur
mission initiale. Celle ci est indispensable au bon fonctionnement et au développement
de l'agriculture biologique, et répond à la véritable
attente des producteurs sur le terrain.
Ce sujet a été très régulièrement spontanément
évoqué par les personnes auditées. Si l'utilisation d'OGM
devait se généraliser, cela constitue, par son risque de dissémination
établi, une nouvelle épreuve à surmonter pour la filière
biologique. Sauf à pénaliser cette production, le même
seuil de tolérance de résidus retenu pour l'agriculture conventionnelle
devrait s'appliquer